Les Terres du Possible : un incubateur biologique dans la MRC des Chenaux

Dans la MRC des Chenaux, il existe un nouveau projet d'incubateur biologique qui offre aux entrepreneurs tout ce dont ils ont besoin pour démarrer leur propre entreprise d'agriculture bio - du terrain à l'infrastructure. Baptisé "Les Terres du Possible", ce projet innovant permet aux agriculteurs d'avoir accès à des parcelles de terre certifiées biologiques ainsi qu'à des installations communautaires comme une serre chauffée, un méga dôme, des tunnels, un espace de rangement, un système d’irrigation central et une chambre froide.

L'importance du projet réside dans sa capacité à fournir aux agriculteurs un accès à des terres et à des infrastructures qui répondent aux exigences du MAPAQ. Grâce aux Terres du Possible qui sont accessibles dans les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pérade et de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, des entrepreneurs ont accès à tous les outils nécessaires pour réussir.

Le cerveau de cette idée unique? Lionel Arsenault, agent de développement du territoire à la MRC des Chenaux, qui a été inspiré par un projet similaire en Outaouais. Lorsqu'il a découvert qu'il y avait un marché pour ce type de projet en Mauricie, il a décidé de soumettre son idée au conseil des maires de la MRC des Chenaux qui a été accueilli avec enthousiasme.

« Il y a beaucoup de jeunes qui sont intéressés par l'agriculture biologique, mais ils n'ont pas la terre ou le capital pour se lancer », explique-t-il. « On a donc créé un espace où ils pourraient venir essayer l'agriculture biologique sans avoir à faire un énorme investissement. »

La preuve que le besoin était réel, trois incubés s’y sont installés : Le Jardin des Louves, La Ferme des Ti-Pois et Lopin Urbain. Le projet n'en est qu'à ses débuts, mais jusqu'à présent, il a été un succès. Les agriculteurs qui y travaillent ont pu vendre leurs produits dans les marchés locaux, dans les restaurants et aussi par l’entremise d’abonnement à des paniers de légumes.

Émilie Gendron, coordonnatrice de l’incubateur agricole, y a vu de l’intérêt dès le départ : « Le projet m’a tout de suite interpellé : c’est un projet qui diversifie l’agriculture et les modèles d’affaire du coin, dans le respect de l’agroécosystème. Ça correspond à mes valeurs et ça reflète complètement ce que j’aimerais voir dans notre monde de demain ».

Le projet a recueilli le soutien de la communauté jusqu'à présent et elle est convaincue qu'il continuera à le faire au fur et à mesure de son développement. Parce que les agriculteurs participants peuvent louer une terre jusqu'à un maximum de 5 ans, ils doivent ensuite envisager un modèle d’affaires différent. Cela leur donne le temps de faire des tests de production, d'établir leur entreprise et de développer un modèle durable pour un succès à long terme.

Ces entrepreneurs qui produisent des légumes biologiques sont très attentifs à l'environnement dans leur production. Ils utilisent des méthodes d'agriculture qui ne font appel ni aux pesticides ni aux engrais chimiques. Cela permet de préserver la propreté du sol et de l'eau et de réduire la quantité de gaz à effet de serre libérés dans l'atmosphère. « […] des entreprises se créent, mais toujours dans une optique de développement durable : échelle humaine, circuit court, pratique innovantes et respectueuse de l’environnement, etc. » affirme Émilie Gendron.

La particularité de l'incubateur est qu'il se concentre sur les entreprises à impact social. Cela signifie que les entreprises créées par l'intermédiaire de l'incubateur ne seront pas seulement une réussite financière, mais auront également un impact positif sur la société. Cette approche présente de nombreux avantages, notamment la création d'emplois, la promotion de l'esprit d'entreprise et l'apport d'une différence positive dans la communauté. Les Terres du Possible jouent un rôle important dans l'amélioration de la santé et du bien-être de notre communauté.

Les possibilités d’évolution du projet sont infinies : « C’est incroyable et emballant, compte tenu des possibilités de modèle que l’incubateur pourrait prendre pour la suite (FUSA, incubation satellite, arrimage avec des initiatives sociales, etc.) » Nous sommes impatients de voir de quelle façon l'incubateur évoluera au cours des prochaines années. Nous sommes convaincus que, quelle que soit la direction qu'il prendra, ce sera un énorme succès!

* Crédit photo : Facebook Les Terres du Possible et Samuel Cyr Photographe

Article écrit par : La Voisine, en collaboration avec Magali Léveillé.